« Angel A », le neuvième et avant tout dernier film de Luc Besson, est un superbe conte fantastique.

 

Luc Besson tiendra-t-il parole et s’arrêtera-t-il à son dixième film ? Le neuvième vient de sortir : « Angel A« , avec Jamel Debbouze et Rie Rasmussen.
Tourner un film en noir et blanc est aujourd’hui difficile. Cela exige une maîtrise absolue des éclairages et une esthétique particulière qui ne va pas faire regretter les couleurs. « Angel A » réussit ce double pari. Un Paris de rêve, quasiment sans automobiles, presque désert, mais avec un éclairage (retravaillé numériquement sans doute) constant, voilà le décor. Et, au centre de l’histoire, deux personnages en parfait contraste : une sublime femme blonde et un petit mec minable et tricheur avec tout et tout le monde.
L’enjeu pour les deux personnages est rapidement découvert : se découvrir pour survivre, pour être sauvé.
Les dialogues savent éviter les errements pseudo-mystico-intello-bobos. Ils savent mettre en valeur un jeu d’acteurs efficace et dépouillé, un jeu de sentiments où, au final, les faux semblants doivent s’envoler.

Et, on peut se l’avouer maintenant, « Les aîles du désir« , c’est un film très prétentieux et pseudo-intello.