Big Eyes, de Tim Burton, avec Amy Adams et Christoph Waltz, raconte la scandaleuse histoire de Margaret et Walter Keane. Si la première est peintre, le second tente de le faire croire mais a un talent indéniable dans la vente de toiles et dans leur valorisation.
Ce couple va révolutionner, entre la fin des années 50 et le début des années 60, le marché de l’art avec des toiles un peu naïves d’enfants tristes aux grands yeux.

Pour des raisons commerciales et, au départ, suite à un malentendu, Walter Keane se présente comme l’auteur des toiles de sa femme. Celle-ci finit par accepter de rester dans l’ombre. Jusqu’à ce que leur couple explose.
Tim Burton livre là un film très intéressant sur le commerce de l’art, ses impostures, ses ressorts, ses manitous et ses tabous. Il montre aussi comment une femme peut tomber sous le joug d’un mari beau parleur et surtout manipulateur.
Le plus étonnant est finalement l’esprit général du film, une comédie dramatique tirée d’une histoire vraie, somme toute très classique. Nous sommes à des lieux des oeuvres habituelles, très sombres ou reposant sur de l’humour noir, du réalisateur.