It’s a free world, de Ken Loach, avec Kierston Wareing et Juliet Ellis.

 

Affiche du film “ It's a free world", de Ken Loach.Après la guerre d’indépendance de l’Irlande, Ken Loach s’attaque, avec It’s a free world, au « monde libre », c’est à dire au monde libéral, à cette liberté tant recherchée par des immigrés prêts à tout pour venir travailler en Occident, en l’occurrence la Grande Bretagne. La victime devient bourreau lorsqu’elle en a assez de son statut initial : c’est ce qui arrive à une mère célibataire, virée de son poste dans une agence d’intérim pour avoir refusé des avances. Elle passe alors dans le camp des marchands de chair fraiche en fondant sa propre agence spécialisée dans les immigrés. De petite en toujours plus grosse compromission, son destin lui échappe. Elle est entrainée dans un cercle vicieux.
Tourné sur un style quasi-documentaire avec une narration très linéaire, le film installe le malaise progressivement. Le choix d’acteurs débutants renforce le côté « monsieur et madame tout-le-monde » des anti-héros, pour davantage se sentir entrainer dans le même cercle vicieux. It’s a free world n’est pas un film dont on sort intact.