Hansel and Gretel, Witch Hunters, de Tommy Wirkola, avec Jeremy Renner et Gemma Arterton, n’a que très peu de rapport avec le conte transmis par les frères Grimm. Mais tout le monde sera totalement indifférent à ce qui, sinon, constituerait un sacrilège contre la culture populaire.
C’est un film fantastique, d’aventure, d’action avec de méchantes (et de gentilles) sorcières. Et c’est tout ce qu’on lui demande.
Rappelons malgré tout le conte initial. Hansel et Gretel, comme le Petit Poucet dans son équivalent français de Charles Perrault, sont abandonnés dans la forêt par leurs parents qui n’ont plus de quoi les nourrir. Ils rencontrent une sorcière qui leur offre des bonbons pour les faire grossir afin de les manger. Mais c’est la sorcière qui finira au four, poussée par les enfants.
Ces quelques éléments constituent l’amorce du film. Ensuite, plutôt que de commencer une psychanalyse pour accepter le fait d’avoir été abandonnés dans la forêt, les deux enfants grandissent en chassant les méchantes sorcières. Bref, ce sont des chasseurs de primes.
Il se trouve qu’un grand sabbat va réunir un grand nombre de sorcières, que de nombreux enfants ont été enlevés pour la fête et qu’il y a des souvenirs d’enfance qu’il vaut mieux oublier.

Le film comporte à la fin une mention selon laquelle aucun personnage et aucun fait ne sont réels. Mais la mention ne s’aventure pas à indiquer qu’aucune sorcière n’a été blessée. En effet, Hansel et Gretel passent leur temps à massacrer les sorcières par douzaines. Nulle finesse, nulle subtilité. Mais plutôt un vrai catalogue d’effets spéciaux dignes de figurer dans les démonstrations des principaux logiciels du marché. Les créateurs du film se sont bien amusés avec une 3D utilisée à fond. Et il convient de regarder ce film comme une énorme farce aux effets spéciaux volontairement outranciers.

Enfin, signalons qu’il est inutile de rester jusqu’au bout du générique : il n’y a pas de bonus. Et c’est un scandale.