Situé à Rueil, en banlieue parisienne, le Domaine de Malmaison fait partie de ces endroits souvent oubliés par les Parisiens parce qu’ils sont trop proches. Et, comme pour d’autres de ces endroits, une visite est pourtant bien intéressante.

Ce domaine est aujourd’hui consacré à la mémoire de Joséphine de Beauharnais et de Napoléon Bonaparte.

Historiquement, le domaine a été acquis en 1799 par Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais selon le surnom donné par Napoléon. Issue d’une famille créole de planteurs esclavagistes, elle est née en Martinique en 1763 et décèdera le 29 mai 1814 dans ce domaine de Malmaison. Le 13 décembre 1779, elle épousa Alexandre de Beauharnais (guillotiné en 1794) dont elle se sépara en 1785 après avoir eu deux enfants, Eugène-Rose (d’où les ducs de Leuchtenberg) et Hortense Eugénie Cécile (épouse de Louis Bonaparte et mère de Napoléon III). Par ses deux enfants, Joséphine de Beauharnais est une ancêtre des dynasties régnantes de Suède, de Norvège, de Belgique et du Luxembourg. Epouse de Napoléon Bonaparte en 1796, et donc impératrice en 1804, elle ne fut guère fidèle et, surtout, son mariage resta stérile, poussant l’Empereur à divorcer en 1809.

Aujourd’hui, en visitant le lieu, on trouve sur place surtout des souvenirs napoléoniens. L’architecture est assez banale pour une vaste demeure de cette époque mais le mobilier et les tableaux qui s’y trouvent permettent de se replonger dans l’épopée impériale. Le deuxième étage est d’ailleurs consacré à l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène en exposant des objets l’ayant suivi là-bas ou au travers de tableaux. Le jardin est sympathique mais ne mérite qu’une faible attention.