L’imitateur Erick Baert se produit actuellement à Paris, à l’Apollo Théâtre. Sa qualité d’imitation de nombreuses voix est reconnue par les copiés eux-mêmes, tels Julien Doré qui a noté sur Twitter « même moi, j’ai cru que c’était moi« .

Imiter, c’est bien, mais vite limité en soi. Il faut que l’imitateur sache aller au delà de la pâle copie et créer son univers propre. Quand il s’agit d’imitations de chanteurs, c’est particulièrement difficile.

A côté d’imitations classiques (ou caricaturales), Erick Baert joue sur l’improbable : des duos curieux, des reprises multiples (ainsi MyWay repris tour à tour par une dizaine de voix différentes) voire du franchement bizarre (telles que les oeuvres de Chantal Goya en version Julio Iglesias). Il est capable de passer de voix très graves à du très aigu, d’une femme à un homme, en une fraction de secondes, à l’occasion d’une respiration. AC/DC ou les Bee Gees affrontent Placido Domingo et Jacques Brel, Céline Dion fait face à Edith Piaf. La salle adore, le rire est permanent.

Le fond de scène est utilisé pour projeter les photos des personnes imitées. Même si les imitations sont presque toutes excellentes et d’un très haut niveau, c’est tout de même parfois bien utile. « Ah oui, m…, p…, mais il s’appelle comment celui-là ? » se dit-on parfois.

En général, ce sont les vraies chansons qui sont utilisées. Il y a cependant une petite exception, pour le final : un « Ne me quitte pas » de Jacques Brel avec un texte légèrement modifié. Et l’artiste en profite pour quitter la salle par le public afin de l’attendre à la sortie et de saluer individuellement chaque spectateur. Ce qui est pour le moins rare et sympathique.

Il reste à savoir si cet artiste ne nous a pas volé et a bien réalisé les cent voix promises par sa publicité. En fait, il est même probable qu’il y ait un peu de rab’ gratuit.

Les dates de spectacle d’Erick Baert sont sur son site web.