Affiche du film “La Planète des singes : les origines", de Rupert Wyatt.La Planète des singes : les origines, de Rupert Wyatt, avec James Franco et Freida Pinto, délivre un nouvel avatar hollywoodien de la thématique de la planète des singes. Comme d’habitude, l’oeuvre de Pierre Boulle est totalement ignorée. L’écrivain français n’est d’ailleurs pas mentionné au générique. Il semble également difficile de rattacher ce film à d’autres déjà sortis.

Il reste un film catastrophe pseudo-scientifique qui tire vers le film d’action plutôt efficace.

Voici donc un jeune savant, dans un avenir proche, qui fabrique une thérapie génique pour soigner les malades d’une dégénérescence du cerveau. Si le produit se révèle sans effet, voire d’un effet contraire, sur les humains, le traitement décuple l’intelligence des animaux de laboratoire utilisés pour les tests, des chimpanzés. Et après une période de bonne intégration dans la famille du savant, un jeune chimpanzé va décider de libérer son espèce de l’asservissement.

 

Le scénario est bien construit dès lors que l’on oublie ses cours de biologie. Les rebondissements et la maturation des singes sont bien menés. Les effets spéciaux sont également honnêtes. Rien n’est vraiment extraordinaire mais le niveau technique requis par le genre est atteint.

Mais on peut toujours rêver d’un film respectant l’esprit de l’oeuvre de Pierre Boulle. Pas de manipulation génétique, pas de singe extraordinaire mais rien qu’un jeu d’évolutions croisées, animé par la décadence de l’Homme.