Sublimes créatures, de Richard LaGravenese, avec Alden Ehrenreich et Alice Englert, est un film fantastique dont on peut légitimement craindre la niaiserie. Il est vrai que sa publicité nous l’a présenté comme un nouveau Twilight.

Et c’est une fort mauvaise publicité car le film mérite bien mieux.

Bon, soit, on nage en plein drame romantique adolescent. D’un côté une charmante charmeuse qui débarque dans un nouveau lycée dans un trou paumé de la Bible Belt américaine, à quelques mois de devoir acquérir ses pouvoirs définitifs en choisissant le bon ou le mauvais côté de la Force. De l’autre, un beau mâle lycéen qui, évidemment, tombe amoureux de celle qu’il ne faut pas.

Mais les scénaristes ont pris un malin plaisir à dynamiter les poncifs. Peut-être en fumant des choses pas très légales. Les bonnes mères de familles américaines nous font regretter le bon vieux temps de l’Inquisition. Et les enchanteuses (non, ne dites pas « sorcières » : ça les met en colère) se révèlent plus humaines que les humains. Les gags peu politiquement corrects nous moquent l’Amérique profonde. Et le dilemme final, s’il est d’un classique éprouvé, trouve une solution originale.

Acteurs, réalisation et photographie servent très honnêtement le film. Sublimes créatures fait donc passer une bonne soirée.