Alien Covenant, de Ridley Scott, avec Michael Fassbender, Katherine Waterston, Billy Crudup, Danny McBride et Demian Bichir, fait suite à Prometheus (rebaptisé Alien Prometheus) dans une préquelle à la saga Alien. Même si le massacre presque général de l’équipage est attendu comme marque de la saga et le dénouement ultime prévisible, cet avatar est plutôt mieux réussi que son prédécesseur.
On a enfin le lien entre Prometheus et la saga Alien, lien excluant toute possibilité d’y intégrer la sous-saga Alien vs Predator.

Graphiquement, Ridley Scott continue de s’amuser dans une conception esthétique qui fait sa signature. Il multiplie les clins d’oeils et les univers visuels entre les vaisseaux sombres, la planète où se déroule l’histoire, l’entrevue initiale entre l’androïde et son créateur… Surtout, la saga horrifique Alien laisse désormais la place au nouveau style tant chéri par Hollywood depuis Matrix : le snobisme philosophique. Pour monter le niveau d’un film d’action, rien ne vaut une ou deux scènes d’introspection genre « d’où je viens ? Où je vais ? Mais est-ce bien raisonnable de créer des êtres pensants ? Ne vont-ils pas se retourner contre nous ? Et, tiens, si on les massacrait pour voir ? Ah merde, ils ont été plus rapides. »
Dans cet épisode, donc, un vaisseau rempli de colons en hibernation est obligé d’interrompre sa route suite à une avarie et l’équipage est réveillé par l’androïde de garde. Et c’est là qu’un signal mystérieux les attire sur une planète où poussent des plantes terrestres, se terrent des aliens tueurs comme dans Prometheus et s’est réfugié l’androide du Prometheus. Et c’est là aussi que vont apparaître les Aliens de la saga principale (enfin !), avec leur cycle de reproduction à multiples étapes, leur sang acide et leur double-gueule.
L’histoire se suit sans déplaisir ni incohérence majeure même s’il n’y a guère de surprise. Alien Covenant est donc nettement mieux réussi que Prometheus.