The Ghostwriter : sombres complots

Affiche du film “ The Ghostwriter", de Roman Polanski.The Ghostwriter, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan et Kim Cattrall, sera probablement le dernier film de Roman Polanski. Et ce n’est pas un hymne d’amour à l’Amérique ultra-conservatrice voire fascisante des Bush ou à ses complices, ce qui n’étonnera pas ceux qui suivent l’actualité. Voici donc un ancien premier britannique menacé de poursuites devant le Tribunal Pénal International (TPI) -toute ressemblance avec Tony Blair serait totalement fortuite- qui trouve refuge aux Etats-Unis où il « écrit » ses mémoires. Son premier nègre (un écrivain-fantôme en Anglais) est mort mystérieusement et un second trouve des choses bien étranges dans les affaires du premier…

Il vente et il pleut sur cette île au large de la Côte Est. Et les cadavres pleuvent, tout autant que les mystères. Qui complote contre qui ? Qui manipule qui ?
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Shutter Island : la folie de la vérité

Affiche du film “ Shutter Island", de Martin Scorsese.Shutter Island, de Martin Scorsese, avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo et Ben Kingsley, nous emmène sur l’île donnant son titre au film, au large de Boston. Il ne s’y trouve qu’un asile pour fous dangereux ayant commis des crimes de sang. On n’est pas si loin d’un Silence des Agneaux quant à l’ambiance du lieu…
En 1954, un vétéran américain de la libération de Dachau, devenu marshall et veuf dans des circonstances tragiques, vient y mener une enquête. Rapidement, l’endroit se révèle des plus sinistres et des plus suspects. Y mène-t-on des expériences horribles sous les ordres d’un psychiatre criminel nazi rescapé ? Ou bien la vérité est-elle plus terrible encore ?

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L’Autre Dumas : deux hommes pour un rôle

Affiche du film “ L'Autre Dumas", de Safy Nebbou.L’Autre Dumas, de Safy Nebbou, avec Benoît Poelvoorde, Gérard Depardieu et Mélanie Thierry revient sur le drame de la vie du signataire des Trois Mousquetaires : il avait besoin d’un co-auteur pour avancer. Auguste Maquet reste ainsi dans l’ombre -même s’il touche sa part des bénéfices- tandis qu’Alexandre Dumas brille dans le Tout Paris révolutionnaire. Jusqu’à ce que scribouillard tombe amoureux d’une admiratrice et qu’il s’ensuive un quiproquo.

Que celle-ci soit une républicaine et que nous soyons à la veille de la révolution de 1848 donne juste un peu de piment…
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Lovely Bones : émerveillement perturbant

Affiche du film “ Lovely Bones", de Peter Jackson.Lovely Bones, de Peter Jackson, avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg et Stanley Tucci, est l’adaptation du roman homonyme d’Alice Sebold, publié en 2003 et paru en France sous le titre La Nostalgie de l’Ange. Susan est une jeune adolescente sans histoire dans une famille ordinaire. Un voisin psychopathe la tue. Mais elle reste bloquée entre deux mondes et observe dans une sorte de rêve ce qui se passe sur Terre.
Si le film possède une esthétique magnifique, il peut perturber des personnes sensibles qui s’attacheront trop à un personnage qui doit être vu comme totalement secondaire et sans importance, à savoir le tueur.

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Une exécution ordinaire : dans une dictature sordide

Affiche du film “ Une exécution ordinaire", de Marc Dugain.Une exécution ordinaire, de Marc Dugain, avec André Dussollier, Marina Hands et Edouard Baer, nous ramène dans les derniers moments de Staline. Appelée au chevet du dictateur pour le soigner, elle est tenue de garder le secret et la fidélité à son égard les plus absolus. Elle abandonne donc son mari.

Elle va connaître une montée vers l’horreur dans un régime de plus en plus paranoïaque. Paralysée par la peur, elle voit tout ce qu’elle veut protéger mis en danger malgré elle.
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Planète 51 : drôle de science-fiction

Affiche du film “ Planète 51", de Jorge Blanco.Planète 51, de Jorge Blanco, est un film d’animation qui est à la science-fiction ce que Shrek fut au conte de fée. Un beau gosse astronaute américain débarque donc sur une planète reconnue par un robot qui n’a envoyé des photos que de cailloux. Mais la planète est habitée et ressemble à la Terre des années 1950 où les extra-planétaires ont beaucoup de succès dans la science-fiction locale sous la forme de monstres terribles capables d’asservir la planète.
Les références sont nombreuses (de 2001 à E.T. en passant par Alien et la Guerre des Etoiles) et ajoutent une dimension ludique pour séduire les adultes. Le premier degré est pourtant déjà très drôle, l’astronaute accumulant les bourdes tandis qu’il est poursuivi par une armée à la fois totalement incompétente et paranoïaque.
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Sherlock Holmes : corps et esprit

Affiche du film “ Sherlock Holmes", de Guy Ritchie.Sherlock Holmes, de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr., Jude Law et Rachel McAdams, renouvelle la vision du fameux héros de Sir Arthur Conan Doyle. On ne peut pas vraiment parler de trahison : cela aurait pu être pire, comme la bande annonce le laissait supposer. Alors, certes, le flegmatique Sherlock Holmes n’hésite plus à se servir de ses mains, de ses pieds et de tout ce qui passe à sa portée pour infliger quelques dégâts bien physiques propres à satisfaire les normes modernes d’un film grand public. Il y a quelques explosions et le Dr Watson accompagne plus que de raison le fameux détective qui, lui, reste guidé par son esprit logique.
Malgré tout, les maléfices du professeur James Moriarty sont bien dans la lignée traditionnelle. Il est cependant dommage que l’histoire ainsi contée ne soit pas une adaptation du canon original mais une nouvelle aventure inédite. Cela permet, il est vrai, une irruption féminine hétérodoxe.
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La princesse et la grenouille : Obama’s Cinderella

Affiche du film “ La princesse et la grenouille", de John Musker.La princesse et la grenouille, de John Musker, est un retour aux sources pour les studios d’animation Walt Disney. Ou presque. Car, ici, la victoire de Barrack Obama a déjà marqué le scénario : la jeune fille pauvre et noire mais qui travaille sans cesse devient la Cendrillon de ce conte moderne où le prince n’est guère, au départ du moins, très recommandable.
Certes, le sorcier fait légèrement penser au Raspoutine de l’Anastasia de Don Bluth (ancien Disney passé à la concurrence) par plusieurs de ses aspects, y compris par sa fin. Mais ne boudons pas le plaisir d’un grand Disney.

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Gainsbourg, vie héroïque : saga poétique

Affiche du film “Gainsbourg, vie héroïque", de Joann Sfar.Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar, avec Eric Elmosnino, Kacey Mottet Klein, Lucy Gordon et Laetitia Casta trace la vie de Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg, en évitant le piège de la biographie filmée. Si on reconnait le talent aux risques relevés et vaincus, celui de Joan Sfar est une fois de plus démontré.

On suit bien sûr le petit garçon juif devant fuir les persécutions nazis jusqu’à la déchéance alcoolique et la mort suggérée. Mais l’auteur de la bande dessinée Le Chat du Rabbin, qui signe ici son premier film en tant que réalisateur et scénariste, a su donner une interprétation magique de cette vie qui n’a rien d’ordinaire.
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Invictus : la victoire en noir et blanc

InvictusInvictus, de Clint Eastwood, avec Morgan Freeman et Matt Damon, retrace le tout début du mandat présidentiel de Nelson Mandela et comment celui-ci a utilisé la coupe du monde de rugby pour souder son pays. Le rugby était le sport des blancs. Nelson Mandela en a fait le sport d’une nation arc-en-ciel.

Cet usage politique du sport est totalement inscrit dans une stratégie globale d’unité de l’Afrique du Sud dont un autre symbole est de mélanger parmi ses gardes du corps noirs de l’ANC et blancs afrikaners.
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