Crimson Peak, de Guillermo del Toro, avec Mia Wasikowska, Tom Hiddleston et Jessica Chastain, croise de nombreux genres. Un thriller, un film d’épouvante à base de fantômes, une histoire d’amour ?
C’est tout cela, avec une vraie dimension esthétique gothique qu’il ne faut pas oublier ou négliger.

Voici donc l’ingénue américaine de base, blonde évidemment, qui s’éprend de celui qu’il ne faudrait pas, un petit lord anglais ruiné affublé d’une soeur trop classe pour être honnête. Le père, obstacle sur le chemin du mariage, disparait violemment. Et notre ingénue s’en va vivre que le lord, dans un manoir croulant. Bien entendu, l’ingénue a le don d’entendre et de voir les fantomes. Mais pas de les écouter puisque ceux-ci ne cessent de la mettre en garde.
A la classique, attendue et évidente escroquerie au mariage vont s’ajouter bon nombre de péchés. Tous les poncifs du film d’horreur sont là -même le serviteur depuis des années- et l’ingénue ne s’en aperçoit pas avant qu’il ne soit trop tard. Cela permet de garder un bon rythme aux frissons.
La neige de ce coin paumé d’Angleterre est constellée de tâches d’argile rouge sang. Qu’un peu de sang y soit ajouté ne change pas grand chose mais contribue à l’esthétique très recherchée comme l’aime le réalisateur.