Elysium, de Neill Blomkamp, avec Matt Damon et Jodie Foster, anticipe un monde où la Terre est surpeuplée et polluée. Mais les riches ont fui dans une station orbitale paradisiaque, Elysium, où tous les pauvres rêvent d’aller. Il est vrai que les riches disposent d’une super-machine qui répare les corps humains, même atteints de cancers, de déchirements à la grenade, etc.
Heureusement, un rebelle se lève pour lutter contre l’injustice et tenter de sauver sa propre peau.

Le pitch est appétissant. Comme le précédent film de Neill Blomkamp, District 9, le démarrage se fait sur les chapeaux de roue. Mais l’univers bien mis en place vire rapidement au manichéisme le plus caricatural : les pauvres sont gentils, les riches méchants, point. La politicienne Jodie Foster, cynique à souhait, n’est pas le moins du monde crédible. Les voyous terriens, dont Matt Damon, se transforment en gentils chevaliers altruistes d’un coup de baguette magique. Et c’est dingue ce qu’une base de données cryptée à fond, indéchiffrable avec les meilleurs ordinateurs terriens, devient facile à ouvrir sur un portable une fois dans l’espace, les logiciels annexes se piratant en trois caractères. Enfin, le final -avec son cas de conscience standard bien vite résolu- est ridicule. Bref, le scénario ne tient pas la route très longtemps.
La réalisation -en 2D !- est certes honnête (sans plus) mais, quand on voit la liste interminable d’intervenants aux effets spéciaux dans le générique final, on se demande quand ils ont tous trouvé le temps de travailler sur ce film très ordinaire.

Pour les filles, il reste Matt Damon, toujours beau gosse. Jodie Foster, par contre, a bien du mal à être crédible dans un personnage sans aucune nuance.