Manifestation culte (200 millions de spectateurs dans le monde !) autant que régulièrement décriée, l’Eurovision compte ses fans, dont je fais partie. Mais cette année 2019, les polémiques sont bien plus intenses qu’habituellement, en particulier en France. D’une part, Israël ayant gagné l’an passé, le spectacle s’y est déroulé malgré le conflit avec les Palestiniens, entraînant des appels au boycott. Par ailleurs, le représentant français, Bilal Hassani, est issu de l’immigration récente et affiche (y compris dans sa chanson militante pour le droit à s’assumer tel que l’on est « Roi« ) des mœurs peu conformes aux vues des conservateurs.

Au final, pourtant, on a eu un spectacle très classique, sans grand esclandre ni grande originalité, si ce n’est les hard-rockers punks d’Islande. Bilal Hassani est arrivé 14ème (contre 13ème pour Madame Monsieur l’an passé) et le vainqueur a été une balade romantique, celle de Duncan Laurence qui emmène le trophée aux Pays-Bas.

Encore une fois, les votes du jury et du public ont été très différents, amenant des bouleversements dans le classement, d’autant que les votes étaient très éclatés au départ. On peut se consoler avec la Grande-Bretagne encore une fois dernière. Maigre consolation.

Le spectacle pendant les opérations de vote a été par contre particulièrement soigné avec des interventions de plusieurs anciens candidats de l’Eurovision pour plusieurs pays, y compris Gali Atari, premier vainqueur israélien en 1979. Le spectacle de Madonna (deux chansons : Like a prayer et Wake up), très attendu, a par contre laissé une impression très mitigée.