Gatsby le Magnifique, drame de Baz Luhrmann, avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan et Joel Edgerton, adapte une nouvelle fois au cinéma le célèbre roman homonyme de Francis Scott Fitzgerald, paru en 1925. Il s’agit de la quatrième adaptation connue, après celles de 1926 (de Herbert Brenon avec Warner Baxter), de 1949 (de Elliott Nugent avec Alan Ladd) et de 1974 (de Jack Clayton, avec Robert Redford et Mia Farrow), sans parler du téléfilm de 1999 et de l’opéra.
Gageons que certains crieront au scandale, d’autant que le film a été tourné en 3D. C’est toujours ainsi quand un classique littéraire est adapté, même si celui-ci fut un échec commercial retentissant lors de sa publication. Jay Gatsby est pourtant l’un des meilleurs rôles de Leonardo DiCaprio à ce jour.

Voici donc, en 1922, un jeune courtier (Tobey Maguire) monté à New York et travaillant à Wall Street qui loue une maison sur Long Island. Cette maison est située à côté d’une resplendissante villa où le flamboyant Jay Gatsby propose des fêtes somptueuses à tout New York. Le courtier devient l’ami du dandy, celui-ci souhaitant revoir la cousine du premier (Carey Mulligan), qui a épousé peu auparavant un riche homme d’affaires bien établi (Joel Edgerton). La fortune ostentatoire de Gatsby n’est qu’un paravent mal acquis, entaché de mille crimes. Il l’a conquise dans le seul but de séduire son aimée. Gatsby croit dans le rêve américain. Il est le seul à y croire. Les autres vont le ramener à sa triste condition initiale. Ils saliront jusqu’à sa mémoire. Car le rêve américain doit rester un rêve et ne jamais se réaliser. Même pour un homme qui espère, a toujours espéré, jusqu’à son dernier souffle, provoquant ainsi l’admiration sans borne du courtier trop conscient des réalités.
La splendide composition réalisée par chaque acteur n’explique pas à elle seule la magie de ce film. Censé se dérouler en pleine période de jazz et de prohibition, il est enrichi d’une musique plus contemporaine qui, pourtant, ne choque pas mais contribue à la flamboyance des fêtes de Gatsby.
Enfin, la 3D parfaitement exploitée dans des décors et une lumière très travaillés permet de retranscrire toutes les ambiances avec un réalisme saisissant. Les scènes intimes sont, comme toujours, les plus extraordinaires en 3D avec un retraitement numérique sur les images.