Independence Day, Resurgence, de Roland Emmerich, avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum et Bill Pullman, remet le couvert de l’invasion extra-terrestre 20 ans après. Le défi à relever après le film de 1996 était immense : la suite allait-elle être à la hauteur de toutes les incohérences et idioties du premier ?
Les extra-terrestres continuent-ils d’utiliser les logiciels américains et les normes informatiques humaines ? Sont-ils toujours aussi idiots ? Le président des Etats-Unis est-il toujours un crétin suicidaire sans idée de son rôle institutionnel ? Le suspens était insoutenable.

Gardons le quelques instants pour saluer, tout de même, la qualité des effets spéciaux et de la réalisation. Evidemment, c’est un film d’action de première force. Ca fait boum, ça fait schlack et ça fait wiiizz. La 3D permet des scènes de combat très impressionnantes. Ce film est d’abord un jeu vidéo où le réalisateur s’amuse à buter de l’alien.

Alors, et côté scénario ? Certes, il ne brille pas par l’intelligence, la retenue, la subtilité, les mots d’auteurs et les grandes réflexions philosophiques. Mais, au moins il est à peu près cohérent. La seule incohérence remarquable est avec le premier film : les aliens ont cette fois un objectif qui n’est pas la conquête de la biosphère, comme dans le premier film, mais celle du noyau de la planète (pourquoi s’emmerder à attaquer une planète habitée pour ça ?). Par ailleurs, un truc vieux comme les films de science-fiction est réutilisé ad nauseam : la destruction du chef anéantit les envahisseurs, surtout au dernier moment (suspens insoutenable !). Et ce chef est décidément suicidaire malgré son rôle central, rejoignant ainsi par le profil psychologique l’ancien président des Etats-Unis qui, cette fois, réussit son coup.

Bien entendu, les histoires secondaires permettent de mettre en avant l’importance de l’amitié, de l’amour, de la famille, etc. et de faire pleurer un bon coup dans les chaumières à de nombreuses reprises.

Notons, pour terminer, qu’il est inutile d’attendre la fin du générique : il n’y a pas de bonus. Même si la fin indique clairement le scénario de la suite qui devrait sortir d’ici quelques années : l’humanité va s’allier à plein de gentils aliens pour détruire les méchants aliens, le tout sous la conduite des Etats-Unis, bien sûr.