Jurassic World, Fallen Kingdom, de Juan Antonio Bayona, avec Chris Pratt et Bryce Dallas Howard, poursuit le reboot de la saga Jurassic Parc. Cette fois, les dinosaures artificiels de l’Isla Nublar ont un vrai problème : l’île est en train d’exploser à cause d’un volcan fort opportun. Comme dans le deuxième opus de la saga d’origine, il va donc falloir aller les chercher, officiellement pour les sauver, officieusement pour des desseins moins avouables.

Mais le résultat sera évidemment que des dinosaures vont se retrouver sur la terre ferme (et dans la vraie mer).

Le chaoticien Dr Ian Malcom comme Mme Tyrannosaure ne sont ici que des acteurs très secondaires, même si les deux ont évidemment toujours raison. Tant pis pour le monde et spécialement pour les héros. De la même façon, un peu comme dans Alien IV pendant qu’un soldat se balade tranquillement au dessus d’un trou de créature, il arrive qu’on se demande combien de temps un méchant provocateur va survivre et que, par conséquent, sa mort soit accueillie avec plaisir et soulagement.

On retrouve ici tous les éléments qui ont fait le succès de la saga, avec un scénario plutôt mieux soigné que d’habitude, avec tous les rebondissements nécessaires. La réalisation va au delà des jolies bébêtes, notamment avec des plans assez soignés qui ne sont pas sans rappeler le premier opus de la saga d’origine comme la superposition de l’ombre d’un dinosaure avec celle d’un jouet-cheval ou un visage innocent de fillette. Mais, évidemment, on reste là dans un film essentiellement d’action. Ne cherchons pas trop les détails comme, par exemple, ce qu’a bien pu manger le dinosaure marin depuis la fermeture du parc… ou des souvenirs un peu différents de ceux des personnages sur les motivations initiales de John Hammond.

Que, théoriquement, très peu de dinosaures aient été sauvés, et notamment peu de couples capables de se reproduire, n’empêchera évidemment pas que l’on devine que la vie trouvera son chemin… Christine Boutin va détester ce film.

Une suite est évidente et gageons qu’elle sera une sorte de reboot de La Planète des Singes où les nouveaux dominants auront des écailles et non des poils.