La La Land, de Damien Chazelle, avec Ryan Gosling et Emma Stone, renoue avec l’âge d’or des comédies musicales hollywoodiennes romantiques. Un joueur de jazz cachetonne, une actrice postulante fait des petits boulots.
Ils rêvent et s’aiment, en chansons avec choeurs et ballets les plus improbables.

Si, au départ, le côté désuet, pour ne pas dire kitchissime, peut rebuter tant il contraste avec l’époque actuelle où l’histoire se déroule, il faut admettre que les règles du genre sont parfaitement respectées. Ballets, chansons, histoire d’amour : tout y est. L’ambiance colorée, les jeux d’ombres et de lumières, les focus de caméras : ce film est une démonstration caricaturale d’académisme de la comédie musicale des années 1950-1960 avec des moyens techniques modernes.

Mais, plus le film avance, plus on se laisse malgré tout emporter dans le tourbillon. Il faut admettre que le difficile art de la comédie musicale est maîtrisé par Ryan Gosling et Emma Stone. De même, la réalisation est incroyablement maîtrisée.

Seule concession aux règles du genre : le final. L’histoire ne finit pas comme elle aurait dû. Mais qu’importe puisque, le temps d’une chanson parfaitement filmée, la réalité alternative est rétablie. Et cette fin sauve le film de l’académisme outrancier.