Nous sommes dans l’obligation de modifier notre rapport à l’énergie et notre manière de produire de l’énergie : épuisement des ressources fossiles, pollution, réchauffement climatique…
En France, nous avons remplacé l’incinération de combustibles par du combustible nucléaire pour produire l’essentiel de notre électricité. Le mécanisme de base reste le même : faire chauffer de l’eau pour produire de la vapeur et faire tourner des turbines. La pollution est différente mais demeure, avec de vrais dangers potentiels. Et pour très longtemps (en milliers ou millions d’années).
Mais pourquoi avoir fait ce choix ? La dépendance vis-à-vis d’émirats a été remplacée par une dépendance vis-à-vis de pays d’Afrique très instables. Donc l’indépendance énergétique n’est pas la bonne raison.
Les énergies « renouvelables » (géothermie, solaire, éolien, marémoteur, etc.) ont comme caractéristique d’avoir une production non-maîtrisable. Personne ne commande au vent de faire tourner les éoliennes. Il y a du vent, il y a de l’électricité. Il n’y a pas de vent, il n’y a pas d’électricité. Cette production est donc sans corrélation avec les besoins et la consommation. La seule exception est celle des barrages hydro-électriques que l’on peut, dans une certaine mesure, arrêter et démarrer à volonté.
La logique actuelle est celle de l’énergie en réseau. C’est en équilibrant les différentes sources d’énergie, dans différents lieux, avec différentes manières de la produire, que les besoins sont couverts. D’où d’immenses lignes à haute tension traversant nos paysages.
Si le nucléaire s’est imposé en France, c’est parce que la logique était celle du réseau, donc de gros centres de production reliés par des lignes. Cela satisfaisait l’égo des technocrates et les intérêts des grandes entreprises nationales.
Si l’éolien off-shore et les centrales éoliennes se multiplient, c’est parce que nous avons à nouveau de la production centralisée et du réseau. Or ce mécanisme a des limites : si une certaine proportion d’énergie n’est pas contrôlable dans son rythme de production, l’équilibrage du réseau sera impossible.
Il faut donc passer à une autre approche : celle du stockage et de la production décentralisée. Les batteries font d’immenses progrès puisqu’on se met à mettre de l’argent dans ce type de recherche. Et il ne faut pas négliger l’hydrogène : utiliser l’énergie pour électrolyser l’eau, conserver l’hydrogène et l’utiliser dans des batteries à combustible, non polluantes.