L’Idéal, de Frédéric Beigbeder, avec Gaspard Proust, Audrey Fleurot et Anamaria Vartolomei, fait suite à 99F en adaptant le roman Au secours pardon. Cette fois, l’auteur devient aussi réalisateur et, après avoir assassiné Danone (pardon, Madone), il exécute L’Oréal (pardon, L’Idéal) dont la patronne est jouée par un homme.
Le monde de la publicité cède ainsi la place à la mode et aux cosmétiques mais c’est toujours autant saignant.

Octave Parango est devenu model scout, c’est à dire qu’il cherche de nouveaux mannequins. Ami des oligarques, il cherche surtout les ennuis et les amusements en Russie. Mais la rédemption vient au travers d’une mission urgente. L’égérie de L’Idéal, une firme de cosmétiques, a fait un gros dérapage qui porte un énorme préjudice au groupe. Il faut la remplacer. Vite. Le final sera évidemment autant catastrophique pour la marque que dans 99F.

Alors oui, Frédéric Beigbeder n’y va pas avec le dos de la cuillère et la poudre que l’on voit le plus dans le film n’est pas du sucre. Si vous n’aimez pas cet humour trash et ravageur qui se moque des puissants comme des moutons, passez votre chemin. Mais si vous en voulez, alors sniffez à fond. C’est de la bonne. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce délire assassin. Les explications de texte sont souvent données par le héros qui s’adresse directement au spectateur en brisant le quatrième mur. Cela peut rebuter mais tient souvent du stand-up parfaitement cynique.
Et franchement, ce tournage a dû être un bonheur pour Gaspard Proust qui passe tout le film dans les bras des plus belles filles du monde.