Pacific Rim, de Guillermo del Toro, avec Charlie Hunnam, Idris Elba et Rinko Kikuchi, adapte à la mode hollywoodienne les concepts des mangas de style Mecha. De grands robots conçus et pilotés par des humains affrontent donc des créatures organiques surgies des profondeurs, en l’occurrence une faille dans le Pacifique.
Guillermo del Toro s’est fait plaisir et il convient d’entrer dans le jeu pour apprécier.

Dans le plus pur style Mecha, les combats sont spectaculaires et l’action le seul intérêt. La vie alambiquée des héros permet de justifier certains rebondissements tout en assurant des poses dans l’action. Bien entendu, et c’est le moins qu’on puisse attendre, les effets spéciaux sont de toute première force.
On retrouve les codes des autres mechas comme Mazinger Z, Great Mazinger et Goldorak avec des emprunts plus importants à Great Mazinger. On n’oubliera pas de rester jusqu’à la fin de la première partie du générique final pour un petit gag bonus. Le film est dédicacé au créateur de Godzilla.
Bien entendu, il convient d’oublier que la plupart des décisions et stratégies adoptées sont d’une parfaite stupidité tactique et stratégique, tant du côté des gentils que de celui des méchants. On oubliera en particulier que les robots humanoïdes sont les armes probablement les moins efficientes dans ce genre de situation. On oubliera que le couple de pilotes nécessaire est un artifice scénaristique pour avoir une histoire (cousue de fil blanc) à raconter et que, dans une réalité quelconque, il conviendrait d’utiliser des ordinateurs pour une plus grande efficacité à bien moindre coût et bien moindre difficulté.
Il convient donc de se laisser emporter par la  crédulité nécessaire. Le spectacle est alors de toute beauté.