Les auteurs soumis secouent leurs chaînes

Après les scénaristes et d’autres catégories sociales non-salariées, les auteurs professionnels viennent de créer leur syndicat. La Ligue des auteurs professionnels s’est réunie dans la maison de Balzac le 6 septembre 2018 pour son lancement officiel. Comme leur billet le rappelle, la situation des créateurs ne cesse de se dégrader. Le webzine Actualitte a couvert l’événement en rappelant les faits que chacun connait.

Or, quand on regarde leurs doléances, de quoi s’agit-il ? Le plus souvent, des relations conflictuelles avec des éditeurs.

Quand comprendront-ils que, au XXIème siècle, il existe un truc qui s’appelle l’auto-édition ?

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Droits d’auteur : l’auto-édition est la solution contre les abus des éditeurs

Coup de gueuleAprès mon coup de gueule d’il y a une semaine, je veux revenir encore une fois sur la question des droits d’auteur. Ceux qui le remettent en cause ne sont pas quelques adolescents boutonneux qui se partagent des fichiers, ou même quelque cybermafia. Ce sont les éditeurs, les producteurs, bref ceux qui accaparent les droits des auteurs et râlent tant aujourd’hui contre le numérique. Et, bien sûr, ils regardent de haut les créateurs autonomes, comme les auteurs auto-édités, qui se refusent à passer sous leurs fourches caudines.

Nouvel exemple avec un article, intitulé « Contrat d’édition à l’ère numérique : bilan mitigé« , paru dans l’excellente lettre professionnelle Edition Multimédi@, n°191 datée du Lundi 11 juin 2018. En lire plus Droits d’auteur : l’auto-édition est la solution contre les abus des éditeurs

Et le Droit d’Auteur, c’est du poulet ?

Coup de gueuleUn article publié sur ActuaLitte m’a fait bondir : en Angleterre, une « start-up » veut salarier des auteurs de romans. En échange du revenu garanti, bien entendu, les droits d’auteur sont globalement cédés même si un système de prime en cas de succès semble prévu.

Au départ, il existe un constat évident : les éditeurs traditionnels sont inefficaces, conservateurs, arrogants et non-rentables. Donc, il faut changer le système, ce qui se fait déjà grâce à l’auto-édition comme je peux le pratiquer.

Alors, certes, avoir la capacité de s’arrêter de travailler pour écrire est probablement intéressant (bien que cela peut se discuter car l’isolement qui en résulte n’est pas forcément très inspirant). Mais la logique qui est derrière cela est bien la dépendance d’un créateur vis-à-vis d’un financier. Celui-ci, au passage, dirige strictement la ligne éditoriale de la production pour en faire des produits parfaitement marketés en fonction des modes et des ventes.

Le système sera sans doute plus efficace que celui d’éditeurs qui se moquent autant du marché que des auteurs. Mais, pour ma part, la liberté de de création ne doit pas se négocier et, surtout, le produit créé doit rester la pleine propriété de son créateur. C’est un acquis issu du combat de Beaumarchais que l’on ne doit pas jeter aux orties.