The Fountain, de Darren Aronofsky avec Hugh Jackman et Rachel Weisz

 

fountainLe mot anglais « fountain » signifie fontaine mais aussi source et origine. Dans le film de Darren Aronofsky, il s’agit de l’Arbre de Vie, origine de toute vie selon la mythologie maya. Au passage, le livre de la Genèse (verset 3-22 et suivants) est appelé à la rescousse pour tenter un syncrétisme.
Derrière trois histoires qui se chevauchent (un roman écrit par l’héroïne de l’histoire du présent sur une quête en territoire maya dans une Espagne autant pseudo-moyen-âgeuse qu’imaginaire, un chercheur tentant de nos jours de sauver la femme qu’il aime, et une sorte de bonze de l’espace se dirigeant vers une étoile au bord de la super-nova), il n’y a qu’un discours pseudo-philosophique sur la mort source de vie. Ce film est à l’eschatologie maya ce que Matrix fut au mythe de la caverne de Platon : un machin pour bobos aculturés. Le réalisateur-scénariste confond complexité artificielle due aux allers-retours spacio-temporels incessants et profondeur de réflexion.
Certes, le film vise une esthétique apocalyptique qui n’est pas toujours ratée. Mais l’auteur de Pi et de Requiem for a dream signe là un film prétentieux (malgré un budget effets spéciaux visiblement limité), esthétisant plutôt qu’esthétique, confus, ennuyeux et, disons-le clairement, raté.