Zootopie, de Byron Howard, Rich Moore, est un Disney bien moral et familial. Dans ce monde sans humain, les animaux ont évolué et ont réussi à créer une civilisation harmonieuse où prédateurs et proies vivent en paix.
Au point qu’une jeune lapine veut devenir policière.
Mais entre le rêve d’égalité et l’égalité, il y a une marge. Entre le désir d’harmonie et l’harmonie réelle, il y a un gouffre. Notre jeune lapine va le découvrir. Elle va d’abord s’associer avec un renard escroc qui a choisi de se conformer aux préjugés concernant son espèce. Et elle va devoir résoudre une difficile enquête pour obtenir le respect de son chef. Voilà en effet des prédateurs qui redeviennent sauvages et disparaissent. Les préjugés reviennent en force. L’harmonie est brisée.
Bien entendu, la fin sera heureuse : nous sommes dans un Disney. Mais nous aurons appris au passage à lutter contre tous les préjugés, positifs comme négatifs. Et cela de manière fort agréable : au fil de gags très bien amenés assurant un excellent rythme. Le scénario est solide, la réalisation impécable : c’est du grand Disney.
Le final dansant avec Shakira en gazelle est à admirer dans ses détails mais inutile de rester jusqu’à la fin du générique : ce n’est pas un Pixar et il n’y a donc pas de bonus.