Flight, de Robert Zemeckis, avec Denzel Washington, nous fait suivre un pilote sauvant ses passagers lors d’un crash aérien. Sa manoeuvre hétérodoxe comprenant notamment un retournement de l’appareil, si elle s’est révélée pertinente, révèle aussi malheureusement un alcoolisme gênant lors des tests de routine.

Le film suit le parcours du pilote de quelques heures avant le crash jusqu’à l’audience principale de l’enquête par les autorités de l’aviation civile.

Robert Zemeckis renoue ici avec le portrait de personnage, comme il avait pu le faire avec Forrest Gump en 1994. Et, de fait, tout le film repose sur la prestation extraordinaire de Denzel Washington. L’évolution du personnage constitue le coeur de l’intrigue. L’alternance entre l’admiration et la répulsion qu’il suscite chez le spectateur aboutie assez logiquement à la dernière scène, le face-à-face avec son fils qui doit rédiger une rédaction sur « l’homme le plus extraordinaire qu’il a rencontré ». Le coeur psychologique du film ne nuit cependant ni à son rythme ni à son suspens.

Bien entendu, la réalisation est techniquement irréprochable. Robert Zemeckis reste une valeur sure.