Les dragons d'Arel

Mon dernier roman, Velik Kantor et les chasseurs de dragons, qui vient de paraître, constitue une occasion de revenir sur les dragons. Ces créatures mythiques sont en effet fascinantes à bien des égards, d’abord par leur diversité, même si, la plupart du temps, ils représentent une force maléfique ou hostile aux humains.

S’il existe quelques animaux réels qui comportent le terme « dragon » dans leur nom, comme le dragon de Komodo, une sorte de varan, on peut dire que le dragon (au sens courant du terme) est un animal imaginaire. Mais sa description est pour le moins variable. Des dragons chinois aux dragons cracheurs de feu des mythes du Moyen-Age occidental, le dragon n’a guère de description claire. Celui de la Bible est un simple serpent, voire un lézard vivant dans le feu (mais ne le crachant pas) de l’Enfer.

Version audio du billet

D’où viennent les légendes ? Elles ont toujours, dit-on, une origine, souvent plusieurs sources qui se mélangent en fait. On peut en imaginer de multiples : certains varans crachant un venin qui brûle (presque un feu donc), des ossements de dinosaures ou d’autres animaux exotiques enflammant l’imagination, la peur des serpents conjugués aux mythes chtoniens et à la vision sémitique de l’enfer comme océan de flammes… Les sources possibles sont multiples.

Pour ma part, j’ai déjà mis en scène plusieurs fois des dragons. Mais les seules fois où ceux-ci ressemblaient réellement à ceux des légendes du Moyen-Age occidental, ils étaient des acteurs très secondaires : dans Le Cirque du Monde (un récit de science-fantasy où un dragon fait une brève apparition) et dans un des mondes d’Apotheosis.

Les dragons sont au coeur de l’intrigue du roman d’heroic-fantasy Les dragons d’Arel mais ils y sont des invocations, pas des animaux.

Dans mon dernier roman, Velik Kantor et les chasseurs de dragons, ce sont bien des animaux. Ils crachent du feu. Mais c’est de la science-fantasy et, donc, ils appartiennent à un monde réaliste. Comme je l’explique dans le descriptif « Genèse et intentions », le monde où se déroule l’histoire a été ma première création, avant le récit dont l’objet est finalement de découvrir ce monde. Et l’histoire m’est venue en visitant la côte dalmate, d’où quelques choix dans les noms de lieux et de personnages.

J’espère que vous apprécierez de rencontrer Velik Kantor. Il n’est pas impossible que ce personnage revienne un jour dans une autre aventure.