Pop Redemption, de Martin Le Gall, avec Julien Doré, Audrey Fleurot et Alexandre Astier, démontre définitivement que Julien Doré est allumé. Ou disjoncté. Ou les deux. Bref, une sorte de Johnny Depp frenchy. Il est ici un chanteur de groupe de black metal, un truc plus noir que le plus noir des autres rocks.
Mais le temps passe et les membres du groupe les Dead MaKabés pensent de plus en plus à se retirer loin de leur leader de moins en moins charismatique. D’autant que le succès n’est jamais venu. Alors, juste un dernier concert, une apthéose au Hellfest, le plus grand festival de hard rock…

Bien entendu, les choses vont plutôt mal se passer en route. Pour se cacher, les Dead MaKabés vont devoir devenir un groupe de pop gentillet en charge d’égailler la fête de la fraise dans un petit village. Rassurez-vous : tout finira tout de même au Hellfest.
Outre l’interprétation disjonctée de Julien Doré en leader des Dead MaKabés, Pop Redemption enchaine les excellentes idées servies par des comédiens largement à la hauteur de leurs personnages plus complexes qu’au premier abord. Au final, ce n’est pas seulement une gentille comédie vraiment drôle mais aussi un vrai morceau de bravoure.
Etre capable de transformer les oeuvres des Beattles en black metal relève en effet de la bravoure, surtout au Hellfest.
Notons pour terminer que les génériques, qui rappelleront plus ou moins celui du Yellow Submarine, sont à admirer jusqu’au bout.